L’atelier de tricot islandais avec Visit Iceland : Part 1 / Icelandic Knitting workshop with Visit Iceland : Part I
Lorsque j’ai été contactée par Visit Iceland, l’office de tourisme d’Islande pour participer au premier atelier de tricot islandais, j’ai de suite accepté !!
When I’ve been contacted by Visit Iceland, the tourism office of Island to participate to the first Icelandic knitting workshop, I’ve said yes right away !!
L’atelier se déroulait à L’Oisivethé et était animé par Christine alias TrÍscote.
The workshop took place to the teahouse named L’Oisivethé and was running by Christine aka TrÍscote.
Durant un petit cours concernant l’histoire islandaise, j’ai appris par exemple que les Islandais étaient les plus gros exportateurs en « Europe » de chaussettes et de moufles tricotées dès le XVIIe siècle jusqu’au début du siècle dernier il me semble.
Tout le monde tricotait en Islande, hommes, femmes et même enfants devaient produire une certaine quantité de chaussettes (ou de moufles) par semaine !
In first place, we had a little history classes about Island. I’ve learned that the Icelandic people were the biggest exporters of knitted sock and mittens in Europe since the XVII e century until the beginning of the last century, of that I know. Everyone was knitting in this country, men, woman and even the children have to produce a certain amounts of pieces a week.
D’ailleurs, le tricot fait tellement partie de la culture islandaise que même à présent les enfants ont des cours de tricot à l’école au même titre que les mathématiques ou la grammaire.
Knitting is such a part of the Icelandic culture that even now, kids have some knitting classes at school, just as same than the mathematics or grammar!
Parlons peu, parlons bien, parlons Lopi !
Let’s be brief but to the point, let’s talk about Lopi !
Le vrai nom du Lopi (prononcez-le Lopé) est en réalité Lopapeysa, qui vient du mot français paysan !
Lopi’s real name (pronounce it Lopay) is in reality Lopapeysa coming from the French word paysan (farmer)!
Il semblerait que les marins français aimaient particulièrement ces pulls chauds, légers, résistants et imperméables. En gros, le pull parfait pour un climat peu clément et très utile pour peu que l’on habite près de la mer ou que l’on soit marin. Ces pulls étant tricotés en rond, il n’était pas rare qu’ils aient des rayures (les Lopi avec les motifs géométriques tels que nous les connaissons ne sont réellement populaires que depuis les années 50…)
It seems that the French merchant seaman loved this warm, light and waterproof sweaters. Basically that’s the perfect sweater for some really tough weather conditions and very useful too if you’re living near the sea (or if you’re a seaman). This sweater was knitting in round and used to have too some stripes. The Lopi with the geometrical designs are really become popular since the 50’s.
Alors je n’irai pas jusqu’à dire que nos petits pulls marins sont inspirés des pulls islandais, mais pas loin…
So I won’t tell that the French little white and navy blue striped jersey copied the Iceland sweaters but that’s not far from reality…
Si l’on ne trouve que peu de patrons, c’est parce que les Islandais les tricotent le plus souvent de tête ! Tailles des aiguilles, couleurs, motifs, c’est un peu en fonction de ce qui tombe sous la main. On préconise de tricoter la Lopi en #4,5 par exemple, mais rien n’empêche de le tricoter en #5 ou plus, il n’y a pas vraiment de règle ou plutôt juste celle de connaître sa bonne vieille règle de 3 !
If we do not find much Lopi’s pattern that’s also because Icelandic knitters don’t have! They don’t need to, needles sizes, colours, design; it depends of what they have in their home. That’s better to knit lopi with needles US 7 but nothing can keep you to knit it with US 8 or more! There’s no rule about it or maybe just one, to know your rule of three!
Quant aux modèles, ils sortent souvent de l’imagination de la tricoteuse, une petite grille et les restes de couleurs à disposition à la maison déterminent la partie jacquard. Il faut dire aussi que lire une grille de jacquard lorsque l’on tricote en rond est beaucoup plus simple.
What about the designs? They are coming from the imagination of the knitters, a diagram and some leftovers of yarn will determinate the fair island part of the garment. We have to admit too that reading a diagram of Fair Island is so much simpler when we knit in round…
Le montage du pull est tout aussi simple : on tricote en rond le corps jusqu’aux aisselles et on laisse de côté. On tricote les manches jusqu’aux aisselles également. Lors de l’assemblage du corps avec les manches, on met quelques mailles sous le bras (sur le corps et sur les manches) en attente sur un fil ou une aiguille auxiliaire. Ces mailles seront assemblées tout à la fin par un grafting. Et voilà, le pull est terminé ! (Merci Christine pour ces précisions)
Knitting the sweater is really simple too: We knit the body in round until the underarms then we let them aside. We knit the sleeves until the underarms. We assemble the sleeves to the body and put some stitches underarms (on the body and the sleeves) on a cable. This one will be assembled at the end with a grafting technique. Then here we are, the sweater is over ! (Thanks to Christine to help me with this part).
Si l’on veut une veste, il suffit de prévoir l’emplacement de la fermeture éclair en tricotant 1 à 2 mailles envers (par exemple), coudre le long de cet emplacement pour sécuriser le tricot et couper la maille envers du milieu. Pour une petite finition, on peut faire une petite bordure au crochet et il ne reste plus qu’à coudre la fermeture éclair. C’est vraiment très simple hormis le challenge psychologique de se dire qu’il faille couper son tricot bien sûr !
So if we want a cardigan, nothing is much simpler! All we have to do is to purl 1 to 2 stitches in the centre of the sweater (that will be the zipper placement). We sew along these 2 stitches to secure the knitting garment then we cut the central stitches. In order to get clean finished touches, we can make a little crochet border. So that’s it, we just have to sew the zipper now and the cardigan is ready. Simple isn’t it?
Attention, âme sensible s’abstenir….
Be careful, that’s not for the squeamish!
Dans mon prochain billet, je parlerais principalement de la laine islandaise, du petit lopi réalisé durant le cours et une petite surprise en fin de billet vous attendra !
In the part II of the post about Iceland, I will talk to you about the Istex wool, the mini lopi that I knitted during this workshop and there will be a little surprise at the end too!
Pour en apprendre davantage sur l’histoire du tricot islandais, je vous invite à lire le billet « tricot traditionnel islandais » d’Hélène Magnùsson.
So if you want to learn more about Icelandic knitter history, let’s go to read this Hélène Magnusson’s post « The Icelandic Knitting Tradition« .
9 Comments
FAUCOMPREZ Estelle
Bonjour !
Peut-on sécuriser les mailles pour ouvrir le lopi pour en faire un gilet non pas à la machine à coudre mais à la main ?
merci
Izzie
Bonjour !
Il me semble que l’on peut le faire à la main avec une couture à la main mais sinon, n’hésitez pas à contacter Triscote qui sera plus à même de vous répondre. C’est elle la spécialiste du Lopi. 😉
Pingback:
Sparkle_Elle_Crafts (@Sparkle_LCrafts)
Le steek ( je ne sais même plus comment ça s’écrit ), j’ai essayé une fois… J’ai senti mon coeur lâcher lol
Jérémy
Sympa l’atelier! Ca donne envie un pull chaud! Ici, à Cusco, il fait bien frais aussi! En tout cas, ca donne une raison de plus pour notre projet en Islande, hein 😉
Alfafa
Très intéressant, j’attend la suite avec impatience.
virgo
C’est incroyable ! Merci pour toutes ces informations concernant la culture « tricot » des islandais ! ça me laisse bouche baie !!
Par contre, je pense être encore incapable de faire de telles ouvrages !!
La bise,
Virgo
titcaro
Merci pour ce petit cours d’histoire! J’ai prevu de faire un lopi, j’ai deja le modele et la laine, il ne me manque plus que le temps!!
Oh My Laine !
Très sympa la technique du découpage de tricot (Faut être sûre de soi pas contre) ! Je trouve ça génial qu’on apprenne aux enfants à tricoter ! L’image qu’on a du tricot en Islande n’a rien à voir avec celle en France, c’est clair que la température doit jouer un peu. Merci pour ce petit cours d’histoire, je me coucherai moins bête 🙂